Dans la Tête de Sherlock Holmes : l’affaire du ticket scandaleux de Cyril Lieron et Benoit Dahan

TITRE

Dans la tête de Sherlock Holmes : l’affaire du ticket scandaleux

AUTEUR

Cyril Lieron et Benoit Dahan

GENRE

Bande dessinée

Un simple diagnostic médical du Dr Watson se révèle être bien plus que cela. La découverte d’une poudre mystérieuse sur des vêtements et d’un ticket de spectacle très particulier amène Sherlock Holmes à penser que le patient n’est pas l’unique victime d’un complot de grande ampleur …

Un bijou.

Avant même de savoir de quoi parlait cette BD c’est, très superficiellement, son physique qui m’a attirée. Non seulement la couleur bleue ressortait parfaitement sur les étagères de la librairie, mais le travail qu’ont fait les auteurs et Ankama sur l’objet livre est su-perbe.

Entre la couverture découpée comme la tête de Sherlock pour qu’on soit dedans au sens propre comme figuré, les dessins et les mises en scènes, tout était génial.

Concentration.

Je n’ai jamais trop éprouvé de difficulté à lire, que ce soit des romans ou des graphiques. La plupart du temps, je trouve qu’il est assez facile de se comprendre une histoire sans avoir à se concentrer et être à fond dedans.

Mais à chaque règle, son exception.

Je ne peux donc pas lire de Tolkien sans être à fond dedans, sinon je n’apprécie pas, et c’est pareil pour Sherlock Holmes. Ce n’est clairement pas une BD que je conseillerai à quelqu’un qui veut juste se détendre et se poser tranquille sans trop faire attention à ce qu’il lit.

Un esthétisme poussé à son paroxysme.

Je vous en ai déjà parlé pour la couverture qui est géniale et inventive, mais l’intérieur n’est pas en reste non plus. Dans cette BD, on est littéralement dans la tête de Sherlock, non seulement grâce à la couverture, mais aussi parce que tout au long des pages, on retrouve un fil rouge de dessiné qui n’est autre que le fil des pensées du personnage principal.

Ajoutez à ça les vignettes qui ne sont pas seulement carrées mais de formes complètement originales (on a par exemple Watson qui lit un journal et les cases prennent donc la forme d’un magasine, ou encore Sherlock qui réfléchit et qu’on retrouve dans sa « mansarde » – surnom qu’il donne à son cerveau).

Bref, du génie.

Un point négatif ?

Il y en a, car si je sais reconnaître l’originalité et la beauté de cette BD, la chose qui m’a le plus gênée est ce fameux problème de concentration justement. Il y avait tant de détails qu’il fallait que je choisisse entre lire et suivre l’intrigue ou regarder partout pour ne rien louper.

Ça ne dérangera peut-être pas tout le monde, mais pour moi ça a du coup été assez compliqué d’apprécier à 100% la BD à cause de ça. Je n’ai pas trop suivi l’intrigue et me souviens à peine de ce qu’il se passe, en n’ayant pas forcément l’envie irrépressible de connaître la suite (même si je me la procurerais pour connaître la fin et parce que, vraiment, cette BD est splendide).

Je ne suis pas non plus très sensible aux dessins et au coup de crayon, même si j’ai adoré la mise en scène et que je trouve qu’il correspond très bien à l’objet livre.